Une délégation commerciale britannique est arrivée au Zimbabwe lundi pour une visite de trois jours destinée à étudier les opportunités d’investissement dans ce pays, suggérant un dégel des relations entre les deux pays.
Les relations du Zimbabwe avec son ancienne puissance coloniale sont tendues depuis une décennie suite à la décision de Harare d’entreprendre un programme de réforme agraire en 2000 pour redistribuer les terres détenues par des blancs à des membres de la population noire privée de terres. L’Union européenne avait alors accusé Harare de violations des droits de l’Homme et du droit de propriété dans l’application de cette réforme agraire, et adopté à l’encontre du Zimbabwe des sanctions qui ont paralysé l’économie de ce pays.
S’adressant aux médias à l’issue d’une réunion avec la délégation de cinq membres, le ministre des Finances du Zimbabwe, Patrick Chinamasa, a déclaré que cette visite était importante car c’est la première visite d’une délégation britannique depuis une vingtaine d’années. « Je considère cette visite comme très importante. Elle marque la première étape de la normalisation de nos relations entre le Zimbabwe et le Royaume-Uni », a déclaré M. Chinamasa. Toutefois, la normalisation des relations entre les deux pays ne se fera pas par un événement unique mais par un processus, a-t- il expliqué. « La délégation commerciale était intéressée par des investissements dans les infrastructures, et en particulier dans la production d’électricité », a déclaré M. Chinamasa, avant d’ajouter qu’« ils m’ont exprimé un grand intérêt pour investir et présenter au pays hôte des investisseurs et financiers ».
S’exprimant lors de cette même réunion, l’ambassadrice britannique au Zimbabwe, Catriona Laing, a déclaré que sa délégation se trouvait dans ce pays pour explorer les domaines de coopération potentiels et comprendre le climat des affaires au Zimbabwe. La délégation rencontrera différents investisseurs pour obtenir des explications sur le cadre politique du Zimbabwe, et être rassurée le cas échéant sur le fait que les actifs et investissements seront sûrs, que l’état de droit fonctionne, ainsi que sur les implications concrètes de la politique d’indigénisation dans la pratique. Le gouvernement du Zimbabwe doit encore clarifier davantage le fonctionnement de sa loi sur l’ indigénisation et l’autonomisation, qui impose aux étrangers de céder à des locaux une participation majoritaire, mettant en garde que « si elle n’est pas expliquée correctement cette loi pourrait repousser certains investisseurs ».
Mme Laing a indiqué que la Grande-Bretagne était le plus grand donateur bilatéral du Zimbabwe, consacrant environ 116 millions USD par an au soutien des programmes de développement dans ce pays par le biais du Département pour le développement international.
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