Nov 23, 2018 ACTUALITE, Maghreb, SOCIETE 0
A l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), les fonctionnaires ont massivement suivi une grève générale. C’était le jeudi 22 novembre où les grévistes ont réclamé des augmentations de salaires.
Ils étaient plus de 8 000, les manifestants qui ont répondu à l’appel de la centrale syndicale pour porter leurs revendications devant le palais du Bardo, siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Sur l’ensemble du territoire national, ils auraient été dix fois plus nombreux à exiger du gouvernement des augmentations de salaire pour les agents de l’État.
Cette mobilisation, la plus importante depuis le lancement en 2013 du dialogue national – initiative menée par l’UGTT, le patronat et la société civile pour assurer la stabilité du pays – a montré la capacité de la centrale à mobiliser et à fédérer autour de revendications sociales.
A noter que c’est une grève qui ne concernait pourtant que les fonctionnaires, soit près de 600 000 personnes, et non l’ensemble des secteurs publics et privés. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’opération a réussi, faisant de l’UGTT l’avant-gardiste attitrée des droits des travailleurs tunisiens.
Le gouvernement n’a pas officiellement réagi mais il a activé, face à l’ampleur du rassemblement, les réseaux sociaux, où certaines pages annoncent que « la Tunisie ne s’agenouillera pas face aux provocateurs de chaos ». Cette fin implicite de non-recevoir ferme provisoirement la porte à toute négociation et coupe l’Exécutif d’une administration qui est son instrument de travail. Une position paradoxale, puisque Youssef Chahed avait accordé ces mêmes augmentations salariales aux entreprises publiques.
Signalons que des partis de l’opposition dont le Front populaire et le Courant démocratique mais aussi Nidaa Tounes, deuxième groupe parlementaire, ont rejoint les manifestants et fait front aux côtés de l’UGTT.
En attendant que certains bons offices permettent une reprise de dialogue entre l’Exécutif et l’UGTT, la centrale n’exclut pas une escalade et examinera, samedi 24 novembre, selon Mohamed Ali Boughdiri, l’un de ses secrétaires généraux adjoints, le projet d’une grève générale élargie à tout le secteur public. Le risque d’un bras-de-fer entre le monde syndical et le gouvernement plane donc sur la Tunisie.
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