Juil 16, 2018 Maghreb, SOCIETE 0
Aux termes d’une résolution adoptée le vendredi 13 juillet par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Soudan du Sud est désormais sous embargo en matière d’armement. La même résolution énonce des sanctions contre deux responsables militaires du pays.
Dans sa plaidoirie en faveur de l’adoption de cette résolution que son pays a initiée, l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, a déclaré devant le Conseil que le soutien à l’embargo sur les armes enverra un message aux dirigeants du Soudan du Sud, leur signifiant que « nous en avons assez des retards et des blocages » dans la mise en œuvre des accords de paix. Et d’ajouter, « Ce sont des armes que les groupes armés ont utilisées pour tirer sur des pères devant femme et enfants, pour braquer les convois d’aide alimentaire ou pour attaquer des femmes et des filles ». A l’en croire, « Des personnes sont brûlées vives et pendues aux arbres par des groupes armés au Soudan du Sud ».
Mais ladite résolution a été adoptée de justesse, par neuf pays membres de la plus haute instance de l’ONU. La Russie, la Chine l’Éthiopie, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan et la Bolivie se sont abstenus. L’ambassadeur éthiopien, Tekeda Alemu, dont le pays est à la tête des efforts de paix au niveau régional, s’est opposé à l’embargo, arguant que cela risquait de miner les tractations diplomatiques.
La résolution ainsi adoptée souligne « une préoccupation profonde » du Conseil de sécurité « face à l’échec des dirigeants du Soudan du Sud à mettre un terme aux hostilités et « condamne les violations continues et flagrantes » de l’accord de cessez-le-feu et de libre accès humanitaire conclu en 2015.
Pour être plus énergique, la résolution établit un embargo sur les armes jusqu’au 31 mai 2019 à destination du Soudan du Sud. Elle autorise même les États membres de l’ONU à détruire ou à neutraliser toute cargaison d’armes qui se trouvent interdites par ses termes.
Au-delà, la résolution comporte une annexe prévoyant des mesures individuelles (gels d’avoirs, interdiction de voyager) pour deux militaires sud-soudanais accusés de bloquer un règlement pacifique du conflit. Il s’agit de Malek Reuben Riak, ex-chef d’état-major adjoint, et Paul Malong Awan, ex-chef d’état-major devenu un des dirigeants de l’opposition.
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011 avec le soutien des États-Unis. Au cours des derniers mois, Washington s’est montré de plus en plus impatient devant la gestion du président Salva Kiir. Du reste, le Soudan du Sud s’est enfoncé dans un conflit lourdement meurtrier lorsqu’en décembre 2013, M. Kiir a accusé son ex-Premier ministre Riek Machar de fomenter un coup d’État.
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