NotreAfrik – RDC – Manifestations contre Kabila, affrontements mortels à Kinshasa et Goma

RDC – Manifestations contre Kabila, affrontements mortels à Kinshasa et Goma

Jan 19, 2015 ACTUALITE, SOCIETE 0

A Kinshasa, la police a ouvert le feu ce lundi pour disperser plusieurs milliers de personnes manifestant contre la nouvelle loi électorale en cours d’examen au Parlement. Les protestataires estiment que cette nouvelle loi est voulue par le président Joseph Kabila pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.

Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles lundi matin sur un rassemblement d’étudiants près de l’université, dans le sud de Kinshasa, blessant au moins deux personnes, selon des témoins.

Des pillages et des échauffourées entre groupes de centaines de jeunes et la police, à coups de pierres et de gaz lacrymogène, ont été signalés dans divers quartiers populaires de Kinshasa, dont plusieurs axes étaient coupés par des barrages de pneus enflammés. Des coups de feu ont été entendus en plusieurs endroits de la capitale. Plusieurs véhicules ont été brûlés ou caillassés.

Un collectif formé autour de membres des trois principaux partis de l’opposition avait appelé « à occuper massivement » le Parlement lundi et à manifester dans tout le pays pour faire obstacle au projet de révision de la loi électorale, adopté samedi par les députés et qui devait être examiné lundi après-midi au Sénat.

En liant la tenue des prochaines élections législatives et présidentielle aux résultats du recensement général devant commencer cette année, ce texte est susceptible d’entraîner un report de ces deux scrutins censés avoir lieu fin 2016 et le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, à la tête de la RDC depuis 2001, au-delà du terme de son mandat. Très tôt, des centaines de policiers et de soldats de la Garde républicaine (GR) ont bouclé le Parlement, empêchant tout passage dans un large périmètre autour du Palais du peuple, incluant les sièges de plusieurs partis politiques d’opposition.

Le bilan varie selon les camps. La police fait état de quatre morts ( deux policiers et deux manifestants) tandis que l’opposition évoque 14 morts.