Août 05, 2018 ACTUALITE, Afrique Centrale, SOCIETE 0
Le ministère congolais de la Santé a fait état, à travers la publication d’un bulletin de situation épidémiologique le samedi 4 août, de ce que 43 cas de fièvre hémorragique à virus Ebola, dont 13 confirmés, ont été enregistrés depuis le 1er août où la nouvelle épidémie réapparu dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Avant la publication de ce bulletin épidémiologique, le ministre de la Santé a annoncé mercredi 1er août qu’une nouvelle épidémie touchait les alentours de la ville de Beni, dans la province du Nord Kivu, à peine une semaine après avoir déclaré la fin de la même épidémie dans le Nord-ouest qui a tué 33 personnes.
Comme lors de la précédente épidémie, « la vaccination fera partie intégrante de la riposte », annonce le ministère de la Santé. Et le directeur général de la lutte contre la maladie, le Dr Ndjoloko Tambwe Bathé de préciser : « Nous savons qu’on a eu trois cas à l’hôpital de Beni qui sont positifs et six autres à Mangina (bourgade située à 30 km) ». Et d’ajouter, « Nous enclenchons toutes les machines qu’il faut pour endiguer l’expansion de l’épidémie à Beni. Nous ne sommes qu’au troisième jour de l’organisation de la riposte».
Ces neuf cas confirmés s’ajoutent aux quatre qui se sont révélés positifs sur les six échantillons testés le 31 juillet. L’épidémie a été signalée à Mangina, une bourgade à 30 km au sud-ouest de Beni. Là-bas, les autorités sanitaires ont été alertés par le cas d’une femme de 65 ans « décédée chez elle » fin juillet après une hospitalisation.
« Après son enterrement non-sécurisé, les membres de sa famille qui s’occupaient d’elle ont commencer à présenter les mêmes symptômes et sept d’entre eux sont décédés », selon le ministère de la Santé samedi. Des cas probables ont également été enregistrés dans la province voisine de l’Ituri.
Cette région au nord de la province du Nord Kivu est déjà menacée par des groupes armés dont les redoutables Allied Democratic Forces (ADF, ougandais) qui terrorisent Beni depuis plusieurs années. Ce qui inquiète l’Organisation mondiale de la Santé dans son élan de riposte face à l’épidémie d’Ebola. A en croire Peter Salama, Directeur général adjoint en charge des réponses d’urgence au sein de l’OMS, « Sur l’échelle du degré de difficulté, tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet ».
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