Procès Pistorius – « Vous saviez que c’était Reeva et vous avez tiré », lance le procureur

Avr 11, 2014 SOCIETE 0

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« Vous saviez que Reeva était derrière la porte, et vous avez tiré sur elle. C’est la seule chose plausible », a tonné le procureur ce vendredi matin lors de la suite du contre-interrogatoire d’Oscar Pistorius, le champion paralympique sud-africain accusé du meurtre de sa petite amie mannequin la nuit de la Saint-Valentin 2013.

« Etes-vous sûr, M. Pistorius, que Reeva n’a pas crié après le premier coup de feu? », a lancé Gerrie Nel, le procureur. Un long silence s’en est suivi… Car, d’après des experts, le premier des quatre coups de feu tirés à travers la porte des toilettes cette nuit-là a touché Reeva à la hanche. Ce qui, normalement, aurait dû lui laisser le temps de crier. C’est d’ailleurs ce que corroborent des témoins.
 
Oscar Pistorius s’est rassis, a regardé la juge et lui a dit: « J’aurais aimé qu’elle hurle ou crie ». « Auriez-vous entendu? », a-t-elle demandé à l’accusé. « Je ne crois pas que j’aurais entendu. Il y avait un coup de feu, mes oreilles bourdonnaient », a-t-il rétorqué.

Selon Gerrie Nel, la version des faits rapportée par l’athlète est « très improbable ». D’après Oscar Pistorius, cette nuit de Saint-Valentin 2013, il a entendu du bruit dans la salle de bain. Pensant qu’il s’agissait d’un cambrioleur, il a saisi son arme, a indiqué à sa petite amie, qu’il pensait couchée au lit à ses côtés, d’appeler les secours et s’est dirigé vers les toilettes, marchant sur ses jambes amputées aux mollets à cause d’une maladie. C’est là qu’il a entendu du bruit dans les toilettes. Oscar Pistorius a alors pensé que quelqu’un allait sortir pour l’attaquer. Il a crié à Reeva d’appeler de l’aide et a tiré…

« Vous ne pouvez pas être vulnérable et aller au danger », a remarqué le procureur, faisant référence à l’handicap de l’athlète qui se sent en insécurité sans ses prothèses, comme il l’a relaté. Le procureur a encore relevé le fait que l’alarme ne s’était pas délenchée – « Sur le moment, je n’y ai pas pensé », a répondu Pistorius – et que de nombreuses choses avaient été déplacées dans la chambre. Il a accusé l’athlète, alors en pleurs, d’arranger son témoignage. « Vous mentez! », a-t-il requis. Avant d’être réprimandé par la juge: « M. Nel, surveillez votre langage. Ne dites pas qu’un témoin est un menteur quand il est à la barre. »

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