Face à la presse, François Hollande est revenu sur le déroulé des événements: « J’ai proposé de nous retrouver à quelques-uns pour chercher un consensus. » Le président français a réuni les représentants deux des pays présentant des candidats, le Premier ministre canadien Stephen Harper et le président congolais Denis Sassou Nguessou, ainsi que l’Ivoirien Alassane Ouattara.
Les dirigeants africains ont consenti à la nomination de Michaëlle Jean, première femme à occuper ce poste, après avoir fait le « constat d’une non-candidature unique africaine », a indiqué Macky Sall, le président sénégalais.
Elle a été préférée à l’ex-président burundais Pierre Buyoya, l’écrivain et diplomate congolais Henri Lopes, l’ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de l’Estrac et l’ancien ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu.
De son côté, Michaëlle Jean s’est réjouie d’apprendre que ce choix « a été accompagné d’un vrai consensus, ce qui traduit un gage de confiance pour mener et accompagner des objectifs très ambitieux ».
Elle a également remercié pour leur soutien les gouvernements du Québec, du Canada, du Nouveau Brunswick et d’Haïti, et rendu hommage à l’ex-président sénégalais Abdou Diouf, qui lui cèdera les rênes de l’OIF en janvier, après 12 ans pendant lesquels il a donné à l’organisation un poids politique en jouant le rôle de médiateur auprès de ses anciens pairs africains.
La nomination de Michaëlle Jean signifie que l’actuel numéro deux de l’OIF, le Québécois Clément Duhaime, devra être remplacé par un représentant du Sud.
Par ailleurs, l’OIF compte désormais trois nouveaux pays observateurs: le Mexique, le Costa Rica et le Kosovo. Madagascar accueillera le prochain sommet en 2016 après en avoir été privé en 2010 à la suite d’un coup d’État.
Petite anecdote, la séance de questions-réponses avec la presse s’est clôturée sur une question d’un journaliste canadien posée…en anglais!
© NotreAfrik.com, par Damien Roulette, envoyé spécial à Dakar.