NotreAfrik – Nigeria – Goodluck Jonathan visé par un attentat à Gombe

Nigeria – Goodluck Jonathan visé par un attentat à Gombe

Fév 02, 2015 ACTUALITE, POLITIQUE 0

Le président nigérian Goodluck Jonathan, candidat à sa propre succession, a échappé lundi à un attentat-suicide à la sortie d’un meeting dans le nord-est du Nigeria, où Boko Haram se fait toujours plus menaçant, à 12 jours de l’élection présidentielle.

Un attentat-suicide a secoué le parking du stade de Gombe (Etat de Gombe) quelques minutes après le départ du président nigérian Goodluck Jonathan lundi après-midi. Cet acte n’a pas été revendiqué pour l’instant, mais deux femmes kamikazes sont soupçonnées d’en être à l’origine, selon les secours et une source hospitalière.

Goodluck Jonathan, candidat à sa réélection le 14 février à la tête du Nigeria se trouvait lundi à Gombe, dans la capitale de l’Etat du même nom, pour y rencontrer des militants du parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir).

Gombe a déjà été ciblée dimanche par un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire qui a fait au moins cinq morts.

Peu après l’explosion lundi à Gombe, le gouvernement nigérian a annoncé avoir repris les villes de Mafa, Mallam Fatori, Abadam, Marte et Gamboru, des villes contrôlées par les insurgés de Boko Haram dans l’Etat de Borno.

L’armée tchadienne avait bombardé lundi pour la troisième journée consécutive des positions du groupe islamiste Boko Haram à Gamboru, selon un journaliste de l’Agence France Presse présent à Fotokol, localité camerounaise de l’autre côté de la frontière où sont massées des troupes tchadiennes et camerounaises.

Maiduguri, cible stratégique

L’attaque lancée dimanche par les islamistes de Boko Haram sur Maiduguri a pu être repoussée par l’armée nigériane et des milices d’autodéfense après de longues heures de combats. Mais pour les experts, le deuxième assaut en une semaine sur cette ville stratégique ne sera sans doute pas le dernier avant le scrutin présidentiel.

Maiduguri, qui comptait un million d’habitants avant le déclenchement de l’insurrection islamiste en 2009, a vu sa population doubler ces derniers mois avec l’arrivée de centaines de milliers d’habitants de l’Etat de Borno, chassés de leurs villes et villages par les tueries.

Cette ville reste un des seuls endroits où les électeurs de la région devraient pouvoir se rendre aux urnes.