La sœur de Gilberto Rodrigues Leal, Irène Rodrigues, accuse le gouvernement français d’avoir abandonné son frère, otage du Mujao au Mali, à une mort certaine, lors d’une interview accordée à Radio France Internationale.
Selon elle, la France aurait abandonné son frère, refusant de négocier avec les jihadistes en janvier 2013. Irène Rodrigues se dit en colère contre le gouvernement français: « Nous savons que les assassins, c’est le Mujao. Mais ma conviction, c’est que le gouvernement français n’a pas fait correctement son travail. La question que je me pose, c’est pourquoi nous appelle-t-on pour nous dire : ‘Il va y avoir un communiqué du Mujao sur le décès de Gilbert, mais le gouvernement français va le démentir’. C’est l’une des questions que je me pose. »
La soeur de l’otage, dont on a appris le décès mardi, veut des réponses quant aux circonstances du décès de son frère: « Il faut que le gouvernement français, le Quai d’Orsay et toutes les autorités se mettent bien en tête que je vais fouiller. Je vais chercher. Et je ne veux surtout pas entendre qu’on se réfugie derrière le secret défense. Cela, il n’en est pas question. Nous y voilà. L’annonce du Mujao communiquant la mort de Gilbert a été faite par SMS, une semaine avant, à l’AFP. Et elle a été renouvelée par téléphone. Là aussi, je me pose la question : pourquoi ? Pourquoi l’annonce de la mort de Gilbert par le Mujao avait-elle été faite une semaine avant ? Le Quai d’Orsay devait être au courant, a dû être prévenu par le Mujao juste avant », a-t-elle indiqué à RFI.
De nombreuses questions se bousculent dans la tête d’Irene Rodrigues. « Moi, je peux penser qu’il a pris une balle dans la tête, la France restant sur sa position où elle ne veut pas négocier. Et c’est horrible pour nous. Et c’est horrible de penser que Gilbert a pu être malade pendant des mois et des mois. Mais je me demande depuis quand le gouvernement français peut dire que ‘Gilbert était malade depuis des semaines’. Comment le savent-ils puisqu’ils n’avaient rien ? Depuis un an, on nous dit: ‘on n’a pas de contacts, on n’a pas de réseau, on n’arrive pas à entrer en contact avec le Mujao’. Et pour cause: le Mujao, le 4 février, avait déclaré qu’il ne voulait plus négocier avec la France. Cela aussi est important.
Selon la soeur de Gilberto Rodrigues Leal, Abu Sahraoui, l’un des chefs du Mujao, a fait une demande de négociation pour Gilbert, le 22 janvier 2013. Yves Le Drian en tête, suivi de Laurent Fabius et de François Hollande, sont tous passés dans les médias en disant : « On ne négociera pas avec les jihadistes », se souvient-t-elle. « C’est ce jour-là que l’Etat français a lâché Gilbert. C’est ce jour-là qu’ils l’ont condamné. Dans mes certitudes, le gouvernement français a lâché Gilbert le 22 janvier 2013, lors de la demande de négociation. »
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