Nov 30, 2016 ACTUALITE, Afrique de l'ouest, POLITIQUE 0
Le procès d’Amadou Haya Sanogo, qui s’ouvrait ce mercredi, a aussitôt été suspendu jusqu’au 2 décembre prochain à la demande de la défense.
Le collectif des quinze avocats assurent la défense de l’ancien chef des putschistes ainsi que 17 autres accusés, ont demandé et obtenu le report du procès jusqu’au vendredi, après la lecture de l’arrêt de renvoi. Ils souhaitent, disent-ils, s’entretenir avec leurs clients pour mieux préparer leur défense. «Nous sommes arrivés ici en rang dispersé», explique Me Cheick Oumar Konare, l’un des avocats.
L’ex chef de l’ex-junte malienne est poursuivi pour « assassinat et complicité d’assassinat » de militaires. Avec lui, comparaissent 17 autres personnes, toutes militaires. Au cours de ce procès, ils auront certainement à expliquer pourquoi et comment ils ont abattu froidement 21 hommes et les ont mis dans une fosse commune.
Pour sa part, Amadou Haya Sanogo devra répondre des faits de complicité d’enlèvement et assassinat dans ce procès qui s’annonce marathon. Avec lui, répondront des mêmes faits, Bloncoro Samaké, Amassongo Dolo (décédé), Siméon Kéita, Oumarou Sanafo dit Kif Kif, Soïba Diarra, Christophe Dembélé, Amadou Konaré, Mohamed Issa Ouédraogo et Ibrahim Boua Koné.
Certains de ses 17 compagnons, en l’occurrence Fousseyni Diarra dit Fouss, Mamadou Koné, Tiémoko Adama Diarra, Lassana Singaré, Cheickna Siby et Issa Tangara, répondront des actes d’enlèvement et d’assassinat, tandis que d’autres devront se défendre face aux accusations de complicité d’assassinat. Sont poursuivis pour ce dernier chef d’inculpation, Yamoussa Camara et Ibrahim Dahirou Dembélé.
Les faits remontent aux premiers jours de la junte, quand tout était encore flou. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012, cinq semaines après la mutinerie d’un quarteron de sous-officiers ayant abouti à un surprenant putsch, des éléments du Régiment de commandos-parachutistes (33e RCP), les fameux « Bérets rouges », fidèles au président déchu, tentent, sous le commandement du colonel Abdine Guindo, de renverser les putschistes. Un premier groupe monte à l’assaut du camp de Kati, le quartier général de la junte. Un autre tente de prendre le contrôle de l’ORTM, la radio-télévision nationale. C’est un fiasco : à l’issue de féroces combats, les Bérets rouges doivent abdiquer. Certains ont perdu la vie. D’autres sont blessés. Beaucoup sont fait prisonniers. Et ce sont 21 de ces derniers qui ont été abattu et enfouis dans une fosse commune.
Rappelons que le chef de junte Amadou Sanogo est détenu depuis le 27 novembre 2013, seulement quelques semaines après avoir définitivement perdu le peu de pouvoir qui lui restait. C’est à partir de ce moment que le traitement judiciaire de cette tuerie délibérée a commencé. Et la suite, c’est que, lui Sanogo et tous ceux qui sont soupçonnés d’y être impliqués, sont appelés à la barre ce mercredi 30 novembre à Sikasso, une ville située à plus de 4 heures de route de Bamako la capitale.
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