Mar 10, 2014 Mandela Forever 0
Episode peu connu dans la vie du héros sud-africain, son passage en 1962, peu avant son arrestation, dans les camps d’entraînement de l’Armée nationale de libération algérienne, sous le nom de David Motsamayi qui figure sur son passeport éthiopien.
Par MOHAMED AREZKI HIMMEUR, correspondant en Algérie
L’arrivée, le séjour et les discussions de Nelson Mandela et de Robert Reisha, en mars 1962, dans les camps militaires des indépendantistes algériens, basés au Maroc, s’étaient déroulés dans une totale discrétion. Les deux dirigeants de l’ANC avaient pour mission de prendre contacts avec des personnalités politiques africaines et les différents mouvements de libération nationale du continent. Ils s’étaient rendus notamment en Ethiopie, au Ghana, en Egypte avant de rejoindre l’état-major de l’ALN (Armée de libération nationale algérienne) installé au Maroc. Ils s’étaient dit que l’exemple algérien était susceptible d’inspirer l’ANC, parce qu’il y avait une similitude entre la colonisation de l’Algérie et de l’Afrique du Sud : une minorité de Blancs dominant et exploitant une grande majorité d’autochtones.
« Mandela était venu s’enquérir de l’expérience de la lutte armée du peuple algérien qu’il considérait comme seule source d’inspiration pour la lutte armée en Afrique du Sud que devait déclencher Umkhonto we Sizwe (fer de lance de la nation), bras armé de l’ANC », se souvient Noureddine Djoudi, deuxième ambassadeur algérien en Afrique du Sud postapartheid après l’ancien général Sadek Kitouni, qui lui avait servi d’interprète.
ASSISTANCE – « Après de longues discussions, Si Djamel (nom de guerre de Chérif Belkacem, un des dirigeants de l’ALN, Ndlr) a informé Mandela du ferme engagement de l’Algérie à mettre à sa disposition toute l’assistance dont nous pouvions disposer, militaire mais également financière et diplomatique, dès l’accession à l’indépendance nationale que nous voyions déjà se profiler à court terme. Après quoi, j’ai été chargé d’emmener Mandela et Robert en zone opérationnelle nord pour voir la réalité du combat, puis au camp d’instruction de Zenghen où, avec l’aide du regretté futur général Mohamed Lamari, j’ai pu lui donner quelques rudiments de formation dans le maniement des armes », relate Nourredine Djoudi (Liberté, quotidien algérien, du 7 décembre 2013).
Dès son accession à l’indépendance, l’Algérie ouvre des camps d’entraînement aux combattants sud-africains. Dans le même temps, l’ANC ouvre un bureau à Alger. Sa mission : médiatiser les crimes de l’apartheid et expliquer les raisons de la lutte armée menée par Umthono We Sizwe, bras armé de l’organisation indépendantiste sud-africain.
Peu de temps après sa libération, Nelson Mandela s’était rendu en Algérie (1990). L’Afrique du Sud avait « renvoyé l’ascenseur » à l’Algérie qui était soumise, dans les années 1990, à un embargo militaire. Elle lui avait fourni des armes pour lutter contre les islamistes armés ayant pris le maquis après l’annulation, en janvier 1992, des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS). Alger et Pretoria entretiennent de bons rapports sur le plan politique, partagent des positions sur la situation en Afrique, mais leur coopération économique et leurs échanges commerciaux demeurent faibles au regard des potentialités des deux capitales.
Par Mohamed AREZKI HIMMEUR, correspondant en Algérie
© Notre Afrik N°40, Janvier 2014
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