NotreAfrik – Le Zimbabwe prévoit de réinstaurer des zones économiques spéciales

Le Zimbabwe prévoit de réinstaurer des zones économiques spéciales

Déc 18, 2013 ECONOMIE 0

Le gouvernement zimbabwéen pré voit de réinstaurer des zones économiques spéciales, pour venir en aide à l’industrie manufacturière en difficulté dans ce pays, ont rapporté mercredi les médias officiels. Le Zimbabwe subit l’une des plus graves désindustrialisations du continent depuis la récession de plus de dix ans qu’a connu son économie depuis la fin des années 1990.

Malgré une reprise économique modeste depuis 2009, l’industrie manufacturière du pays n’est pas parvenue à attirer d’investissements significatifs au cours des trois années écoulées, selon la Confédération des industries du Zimbabwe.

Le gouvernement prévoit de déclarer une zone économique spéciale à Bulawayo pour aider cette ville, la deuxième plus grande du pays, à retrouver son statut de coeur de l’industrie zimbabwéenne. D’autres grandes villes telles que Beitbridge, Mutare et Norton pourraient également être déclarées zones économiques spéciales. Les entreprises implantées dans ces zones y bénéficieraient de politiques préférentielles, dont la nature n’a pas encore été dé voilée.

Des zones économiques spéciales ont déjà existé au Zimbabwe. Fondées pour la première fois en 1987, ces zones servaient à l’industrie de transformation aux fins d’exportation. Toutefois, ces zones ont cessé leur activité après la mise en place de l’Autorité zimbabwéenne sur l’investissement en remplacement de l’Autorité des zones de transformation et d’exportation, qui régissait les zones économiques spéciales.

Cette réinstauration des zones économiques spéciales survient à un moment critique, car il y a un besoin urgent de formuler des mesures pour relancer l’é conomie. L’économie du Zimbabwe a enregistré une contraction de près de 50 % entre 1995 et 2008. L’économie a finalement rebondi en 2009 grâce à l’essor de l’industrie minière, mais cette croissance a ralenti et doit s’é lever à environ 3,4 % seulement cette année, selon les prévisions.