Depuis le 2 décembre dernier, Elisabeth Medou Badang est officiellement directrice générale de l’opérateur de téléphonie mobile.
« Une figure de proue des télécommunications en Afrique ». Ce sont les termes utilisés, le 20 septembre 2013, pour qualifier Elisabeth Medou Badang, alors directrice générale d’Orange Botswana. La Camerounaise était alors faite chevalier de l’Ordre national du mérite français. Une décoration reçue des mains d’Anne de la Blache, ambassadeur de France au Botswana. Quelques mois plus tard, ces mots prennent un sens encore plus fort puisque depuis le 2 décembre 2013, Elisabeth Medou Badang est la première femme directrice générale d’Orange Cameroun. Elle est aussi le premier dirigeant africain de l’entreprise, l’une des rares d’ailleurs à occuper de telles fonctions sur le continent au sein du groupe. Pour ceux qui aiment les statistiques, elle est la cinquième directrice de l’entreprise depuis les Français Jean-Paul Gandet, Philippe Luxcey, Jean-Michel Latute et le précédent, Jean Bardet.
Il faut dire que la longue expérience de cette travailleuse acharnée, qui a gravi les échelons progressivement dans le secteur de la téléphonie mobile plaide en sa faveur. C’est en effet en 1999 qu’Elisabeth Medou Badang arrive à la société Mobilis, devenue Orange Cameroun en 2002. Titulaire d’une maîtrise en finance et en comptabilité et d’un diplôme d’études de comptabilité supérieur (DECS), elle fait partie des cadres que met sur orbite l’entreprise en tant que directeur des affaires administratives et financières. Avant d’occuper la fonction de directeur général adjoint en 2009 jusqu’à sa nomination comme Chief Executive Officer au Botswana en 2010.
Dans ce pays d’Afrique australe, la Camerounaise se fait remarquerpositivement. A son actif, trois points de rentabilité engrangés en deux ans, et la multiplication de services innovants. En outre, sous son impulsion, Orange Botswana s’implique dans le développement du pays au travers des partenariats avec l’université du Botswana, dans le soutien à des organisations communautaires de lutte contre le sida, ainsi que dans le développement de l’accès aux télécommunications. Ce n’est donc pas un hasard si le choix du top management de l’opérateur de téléphonie s’est porté sur Elisabeth Medou Badang.
Du reste, les défis qui l’attendent sont énormes. La nouvelle patronne d’Orange prend les commandes de l’entreprise française au moment où un troisième opérateur, Viettel, va démarrer ses activités sur le marché camerounais. Il sera également question de faire mieux que le principal concurrent, MTN. Dans tous les cas, le challenge est énorme pour cette pionnière, plutôt discrète sur sa vie privée, et dont les compétences ne sont plus à démontrer.
Avant Orange, la Camerounaise a débuté sa carrière dans la société Throp, une compagnie de gestion de portefeuilles et de fonds communs de placement opérant à la bourse de Paris. C’est également une ancienne cadre chez Proparco, institution financière filiale de l’Agence française de développement (AFD). En somme, quelqu’un qui en a vu d’autres et qui, pour l’instant, va continuer de voir la vie en… Orange.
GEORGES AUREOLE BAMBA
© Notre Afrik N°40, Janvier 2014
Nov 18, 2020 0
Nov 18, 2020 0
Déc 01, 2018 0
Nov 13, 2018 0
Août 06, 2019 0
Mai 31, 2019 0
Mai 31, 2019 0
Déc 05, 2018 0
Nov 18, 2020 0
Alors que dans tous les pays africains la vie a quasiment...Nov 18, 2020 0
Alors que dans tous les pays africains la vie a quasiment...Mai 08, 2019 0
L | M | M | J | V | S | D |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 |
8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 |
15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 |
22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 |
29 | 30 | 31 |