NotreAfrik – Décès de Michael Sata en Zambie – Un président blanc par intérim, des élections présidentielles dans les 90 jours

Décès de Michael Sata en Zambie – Un président blanc par intérim, des élections présidentielles dans les 90 jours

Oct 29, 2014 ACTUALITE, POLITIQUE 0

Le vice-président zambien Guy Scott a été nommé mercredi président par intérim suite au décès mardi soir du président Michael Sata. Ce président blanc occupera la fonction de chef d’Etat jusqu’à l’organisation d’élections présidentielles dans les 90 jours à venir, selon le ministre de la Défense, Edgar Lungu.

Guy Scott devient ainsi le premier président blanc du continent africain depuis Frederik Willem de Klerk, le dernier président blanc de l’Afrique du Sud de 1989 à 1994 qui a mené des réformes pour mettre fin à l’apartheid, souligne la BBC.

Le président zambien Michael Sata est décédé mardi soir à l’âge de 77 ans des suites d’une maladie grave dont il souffrait depuis plusieurs mois, a annoncé mercredi matin Roland Msiska, secrétaire général du gouvernement. « C’est le coeur lourd que je vous annonce le décès de notre bien-aimé président Michael Sata », a-t-il déclaré à la radio, appelant ses compatriotes à rester calmes.

Le président Sata est décédé à l’hôpital King Edward VII de Londres où il suivait un traitement depuis une dizaine de jours pour une maladie dont les détails n’ont pas été révélés au public. Sa femme et son fils étaient à son chevet. Le ministre de la Défense Edgar Lungu assurait l’intérim depuis le départ de Michael Sata pour le Royaume-Uni.

Des informations, systématiquement démenties par les autorités, circulaient depuis longtemps sur la maladie du président qui n’avait pas été vu en public depuis son retour de l’Assemblée générale des Nations unies le mois dernier, indique l’AFP. « Je ne suis pas mort », avait-il déclaré le 19 septembre au Parlement après des mois d’absence sur la scène publique. Lui qui n’avait pas fait de discours à l’AG de l’ONU avait reçu le 19 juin dernier le président chinois Li Yuanchao.

Les prochaines élections présidentielles étaient au départ prévues en 2016. Les rivalités au sein du Front patriotique (FP), le parti du président, s’étaient attisées avec le mauvais état de santé du président.