Mar 01, 2016 ACTUALITE, Afrique Centrale, POLITIQUE 0
Initialement prévu pour le mois de juillet, le premier tour de l’élection présidentielle congolaise est finalement ramené en mars par le président Denis Sassou Nguesso, pour… « mettre en œuvre une nouvelle dynamique institutionnelle » issue de l’adoption par référendum, en octobre 2015, d’une nouvelle Constitution, promulgué dans la foulée, le 6 novembre 2015.
Au-delà de la controverse qui a entouré l’organisation du référendum, la nouvelle Constitution ouvre un boulevard à l’actuel chef de l’Etat, en faisant notamment sauter un certain nombre de verrous qui l’empêchaient de rempiler. L’âge des candidats à l’élection présidentielle, plafonné à 70 ans — Denis Sassou Nguesso en a déjà 72, dont 30 au pouvoir — et la limitation du nombre de mandats à deux quinquennats consécutifs font ainsi partie des garde-fous démocratiques de l’ancienne Loi fondamentale du Congo. Le président congolais peut ainsi désormais briguer la magistrature suprême de son pays jusqu’en 2026 et ne quitter le pouvoir qu’en… 2031 !
D’ailleurs, fin manœuvrier, celui qui a été investi, le 25 janvier dernier, candidat à sa propre succession par sa formation politique, le Parti congolais du travail (PCT), fixe le premier tour de l’élection présidentielle au 20 mars 2016, raccourcissant son mandat actuel, dont le terme était fixé au mois de juillet 2016. Une présidentielle anticipée qui prend de court l’opposition déjà désunie, et qui a du mal à présenter un front uni pour affronter le chef de l’Etat sortant. La machine électorale du PCT tourne ainsi à fond depuis l’adoption de la nouvelle Constitution, alors que dans les rangs de l’opposition, on en est toujours, à moins de deux mois du scrutin, aux palabres.
Regroupée au sein du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), la plateforme de l’opposition dite radicale a beaucoup de mal à désigner un représentant au prochain scrutin. Pire, si une partie se dit prête à y prendre part — « sous certaines conditions » —, après avoir boycotté le référendum, une dizaine de formations de cette même plateforme ont exprimé leur refus clair et net à un scrutin qu’elles jugent « illégitime ».
Il ne fait donc pas de doute que Denis Sassou Nguesso aura à faire face à une escouade de prétendants dont certains habitués de la compétition comme Joseph Kignoumbi Kia Mboungou (indépendant), Nicéphore Fylla de Sainte Eudes du Parti républicain libéral (PRL) et Anguios Nganguia-Engambe du Parti pour l’action de la République (PAR-Mâ), tous trois candidats malheureux à la présidentielle de 2009.
D’autres personnalités de l’opposition ont également déjà fait acte de candidature. C’est le cas notamment de Mathias Dzon de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD). On n’écarte pas non plus celle de Guy Brice Parfait Kolélas, ministre de la Fonction publique, démissionné récemment par le chef de l’État pour son opposition à la révision constitutionnelle, et en guerre ouverte avec une partie de sa formation politique, le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), et de bien d’autres.
© Notre Afrik N°63, Février 2016
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