Sous la pression des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) réunis depuis la veille à N’Djamena au Tchad et surtout de la France, le président de la transition centrafricain Michel Djotodia et le Premier ministre Nicolas Tiangaye ont accept é de démissionner de leurs fonctions vendredi, une décision diversement appréciée à Bangui.
A Bangui, la démission de deux têtes de l’exécutif suscite des réactions contrastées. Dans le camp présidentiel d’abord, le discours est à la retenue. « Pour nous, nous voulons seulement que la paix revienne dans notre pays, que ce soit Michel (Djotodia) ou un autre Centrafricain qui vient », a déclaré le colonel Christian Narkoyo, ex-porte-parole militaire de la Séléka aujourd’hui commandant de la gendarmerie mobile.
Avec cette démission de l’ex-chef rebelle, ce sont les partisans de l’ancien régime de François Bozizé et les communautés chrétiennes centrafricaines traumatisées par les exactions de l’ex- rébellion qui jubilent. Poussés à un exode massif dans diverses villes du pays, celles-ci ont organisé plusieurs manifestations ces derniers temps pour réclamer ce départ.
Mais l’acte forcé de Michel Djotodia ouvre-t-il véritablement la voie au retour à la paix et la sécurité en RCA ? Pour le patron de la gendarmerie mobile centrafricaine encore, « nous n’avons pas d’inquiétudes. On demande seulement à celui qui viendra après Michel de nous conduire dans la bonne direction. Les choses commencent à changer, peut-être que ça va amener la paix ».
Christian Narkoyo a cependant réaffirmé son opposition à l’envoi de Casques bleus onusiens pour une mission de maintien de la paix dans son pays, une option au menu des discussions des chefs d’ Etat et de gouvernement de la CEEAC à N’Djamena et aussi au Conseil de sécurité des Nations Unies qu’il juge « inopportune ». Sur la question de la participation des ex-Séléka dans la poursuite de la transition, la réponse est tranchée: « Qu’est-ce qui nous empêcher de travailler? Nous sommes des Centrafricains. On travaille pour le pays, on ne travaille pas pour Michel. »
Au sein de la classe politique, c’est une étape jugée cruciale dans le règlement de la crise. « Il nous appartient, à nous, Centrafricains, après les décisions du sommet de la CEEAC, d’écrire une nouvelle page qui est celle de la réconciliation nationale, de la tolérance, de la justice et du pardon », a relevé l’ex-Premier ministre Martin Ziguelé, un des chefs de file de l’opposition démocratique représentée par l’ Alliance des forces démocratiques pour la transition.
Sur une note d’apaisement, l’ex-chef chef du gouvernement de feu Ange-Félix Patassé et leader du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) créé par celui-ci assure que « la décision de ce sommet n’est pas une victoire d’un camp sur un autre. C’est un nouveau défi. Aujourd’hui, nous sommes dans la démarche de la recherche de la paix et de la réconciliation nationale ». Selon lui, l’objectif principal à réaliser maintenant se résume par « la construction nationale », un chantier qui exige, explique-t-il, de la part du peuple centrafricain de se mettre ré solument au travail « dans la dignité, l’unité, la solidarité et le pardon », en vue d’un « vivre ensemble de tous les Centrafricains » harmonieux.
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