Déc 05, 2015 ACTUALITE, POLITIQUE 0
En ces moments difficiles pour le Burundi, nous tenons à exprimer notre soutien à l’ensemble des Burundais. Le climat de peur et de violence dans lequel est
plongée la population burundaise doit inquiéter profondément la communauté internationale.Il nous faut constater qu’après de nombreux mois de violences, la situation insurrectionnelle dans laquelle s’enfonce le Burundi risque d’être une impasse,
tant pour le gouvernement en place que pour l’opposition. Notre conviction est que la seule issue possible est la reprise à très bref délai du dialogue entre les
parties au conflit, sans exclusive par rapport aux participants ni exigence préalable. L’essentiel est de se retrouver à la table de négociation et d’ouvrir un
dialogue politique. Il n’est pas trop tard mais il est plus que temps…
Bien sûr, les Belges n’ont pas de leçons à donner aux Burundais, ni à leur gouvernement, mais, en tant qu’amis du Burundi, il est de notre devoir et de
notre responsabilité d’agir afin d’éviter que les douloureuses erreurs du passé ne puissent se reproduire.L’importance des moyens investis par la coopération belge ces dernières années prouve notre attachement à ce pays. Elle prouve également la volonté de la Belgique de soutenir l’économie et la démocratie. Et enfin, elle prouve que nous assumons nos responsabilités par rapport à l’histoire et donc notre engagement envers sa population.
Si, comme dans toute colonisation, la Belgique n’a pas été exempte de critiques, il convient néanmoins de noter les efforts importants engagés ces dernières
années par la Belgique, tant humains que matériels, en faveur de la stabilité sociale, économique et politique du pays. Ces dernières années, le
Gouvernement et le Parlement belges se sont de fait fortement impliqués dans le processus de réconciliation nationale, notamment en participant activement à la réunification de l’armée et à la formation des militaires, mais aussi de fonctionnaires du Parlement burundais. Il s’est également investi dans de
nombreux partenariats, dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.
En ce sens, les accusations proférées par certains acteurs envers la Belgique et son passé colonial sont totalement inappropriées et d’autant plus
incompréhensibles.
Les acteurs concernés doivent, chacun, jouer un rôle actif pour que cesse la situation d’insurrections permanentes. C’est en ce sens que nous plaidons pour la
création d’un gouvernement d’union nationale reprenant toutes les composantes de la société et permettant une sortie de crise la plus rapide possible. Et sur ce plan, ce sont les négociateurs qui organiseront la feuille de route du retour à l’Etat de droit, sachant qu’un travail urgent s’impose pour préserver les
populations civiles de toute violence.
Nous demandons donc à toutes les parties impliquées dans le conflit de faire preuve de sagesse et de retenue en acceptant les compromis qui permettront
d’éviter une guerre civile aussi meurtrière qu’inutile. La violence et les crimes ne sont en aucun cas une fatalité et une sortie de crise est toujours envisageable.
Cependant, la solution au problème doit être équilibrée et tenir compte des sensibilités de toute la population; elle ne peut pas être le résultat de la seule
volonté d’une élite ignorant les aspirations des populations des villes et des campagnes ; elle ne peut être non plus l’imposition unilatérale d’un pouvoir
limitant les libertés civiles et ne tenant pas compte de la réalité de terrain en matière de droits fondamentaux; enfin, elle doit permettre de réconcilier le pays
avec lui-même et de rassembler au-delà des divisions comme l’Accord d’Arusha en avait l’ambition.
Le dénouement de la crise viendra du peuple burundais lui-même et l’histoire récente prouve qu’une issue pacifique est possible. Il faut retrouver le chemin de la concertation et de l’unité nationale. Nous œuvrons à ce que la coopération belge, européenne et internationale reprenne dès qu’une solution viable sera
trouvée pour résoudre le conflit en cours. Le Burundi ne peut se permettre de s’isoler sur la scène internationale.
Il est dès lors important de trouver le plus rapidement possible une issue politique favorable dans le but de relever durablement les défis socio-économiques auxquels le pays doit faire face. Le temps est un facteur désormais essentiel à cet effet.
Nous sommes convaincus que le peuple burundais a la capacité de surmonter les difficultés actuelles afin de reconstruire ce pays dans la paix. Et c’est à cette fin que la Belgique et ses entités fédérées s’attacheront à demeurer un partenaire de confiance pour le peuple burundais.
Mr. André Flahaut
Ministre d’État
Président honoraire du Parlement
Ancien Ministre de la Défense
Ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Mr. Jean-Pascal Labille
Secrétaire général de Solidaris
Ancien Ministre de la Coopération au développement
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