Selon l’autopsie camerounaise, Albert Ebossé, l’attaquant de la JS Kabylie mort en août dernier à l’issue d’un match à Tizi Ouzou, a été agressé et a subi des violences sur cinq parties du corps. Il ne serait donc pas mort d’un projectile reçu à la tête mais de plusieurs coups. Le footballeur a notamment eu les cervicales brisées et le crâne enfoncé.
La première autopsie pratiquée en Algérie avait établi qu’Albert Ebossé avait été touché par un morceau d’ardoise lancé depuis tribunes alors qu’il quittait le terrain. Cette version, la famille et ses avocats la mettent désormais clairement en doute. « Le scénario vraisemblable est qu’il est rentré vivant dans les vestiaires à Tizi-Ouzou. Il a été immobilisé, on lui a pris le bras gauche vers l’arrière et, en se débattant, son épaule s’est déboitée. Il a dû se débattre et a reçu un coup sur le crâne, sur la calotte crânienne. Cela a fait vacillé les os de la base du crâne, d’où la présence de liquide céphalo-rachidien », a déclaré le docteur André Mouné, médecin anatomo-pathologiste dans un entretien téléphonique avec la VOA, cité par Oeil d’Afrique.
Se basant sur l’autopsie réalisée juste après les faits, la justice algérienne a toujours estimé que le footballeur était décédé d’un traumatisme crânien causé par un objet tranchant. Mais cette thèse est officiellement remise en cause par André Mouné pour qui Ebossé ne présentait « aucun point d’impact » conformément à la thèse du projectile lancé depuis les tribunes.
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