NotreAfrik – Burkina Faso – Washington s’inquiète de la situation

Burkina Faso – Washington s’inquiète de la situation

Oct 29, 2014 ACTUALITE, POLITIQUE 0

Washington s’inquiète des manifestations au Burkina Faso et du tour qu’elles pourraient prendre, ainsi que du changement de Constitution qui arrive devant le Parlement ce mercredi. C’est ce qu’indique le porte-parole du secrétaire d’Etat John Kerry dans un communiqué publié mardi.

John Kerry exprime sa « préoccupation pour ce qui concerne l’esprit et l’intention du projet de loi, qui vise à amender la Constitution, afin de permettre au chef d’Etat actuel de briguer un nouveau mandat de cinq ans », cite RFI. Avant d’ajouter: « Les limites constitutionnelles, et les élections, sont des mécanismes irremplaçables pour assurer des transferts de pouvoir pacifiques et démocratiques, afin de donner aux générations montantes, la possibilité de faire leurs preuves.» Le secrétaire d’Etat demande enfin aux forces de sécurité burkinabé d’agir sans violence vu le climat volatile du pays.

Dans cette communication, le président Blaise Compaoré n’est jamais nommé. Une communication qui s’inscrit dans la lignée des propos tenus par Barack Obama lors sommet Etats-Unis Afrique du mois d’août dernier. L’Amérique ne soutiendra pas le maintien au pouvoir des chefs d’Etat africains, peu importent leurs performances, leur réussite et la stabilité de l’Etat, avait souligné le président Obama.

Mardi matin, des centaines de milliers de Burkinabè, un million selon les organisateurs, sont descendus dans les rues de Ouagadougou. Une manifestation d’une rare ampleur en Afrique subsaharienne durant laquelle les manifestants brandissaient des calicots: « Blaise dégage », « Judas, libérez les lieux » ou encore « Article 37 intouchable ». Des affrontements ont opposé les manifestants, qui ont mis le feu à des pneus et jeté des pierres, aux forces de l’ordre, qui ont tiré des grenades lacrymogènes. Dans la nuit de mardi à mercredi, des barricades ont été érigées sur la principale route du pays, la Nationale 1, après des heurts entre gendarmes et protestataires.