Déc 01, 2015 ACTUALITE, POLITIQUE 0
Roch Marc Kaboré, candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a remporté l’élection présidentielle au Burkina Faso, a annoncé mardi la commission électorale burkinabè.
M. Kaboré, qui avait été Premier ministre et président de l’Assemblée nationale sous le règne de l’ancien président Blaise Compaoré, avant d’entrer en dissidence, a obtenu 53,43% des voix, soit 1.668.169 suffrages exprimés, dès le premier tour de la présidentielle organisée dimanche, a précisé la commission.
« Nous devons nous mettre au travail immédiatement. C’est tous ensemble que nous devons servir le pays« , a-t-il lancé à ses partisans devant le siège du MPP, exprimant sa « détermination à ouvrir des opportunités de lendemains meilleurs« .
Bravo aux électeurs, aux organisateurs et aux candidats pour cette belle leçon de démocratie #LwiliVote #Burkina pic.twitter.com/71Cs2XmpeT
— Gilles Thibault (@G_Thibault_Fr) December 1, 2015
Diabré reconnaît sa défaite
Son principal rival, l’ancien ministre des Finances Zéphirin Diabré, a reçu 29,66% des suffrages. Vers 1 heure du matin, le candidat de l’Union pour le progrès et le changement a reconnu sa défaite. Le scrutin s’est déroulé un peu plus d’un an après que Blaise Compaoré a été renversé en octobre 2014 au terme de près de trois décennies au pouvoir.
Le Burkina Faso a ensuite plongé dans la tourmente en septembre dernier lors que le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), resté loyal à M. Campaoré, a mené une tentative de coup d’Etat, entraînant le retard dans l’organisation de ces élections présidentielle et législatives.
#Burkina 23h30 A cet instant Roch Kabore mesure la gravité du moment réconforté par le Laarle Naaba #LwiliVote pic.twitter.com/NcMHYW461T — Thierry Jr Hot (@Hotthierry1) December 1, 2015
De dauphin de Blaise à dissident de Compaoré
A 58 ans, Kaboré devient le premier président burkinabé post-transition. Fils de ministre et économiste de formation, il a été le directeur général de la Banque internationale du Burkina Faso de 1984 à 1989.
Militant communiste au sein de l’Union de lutte communiste reconstruite (ULC-R), Kaboré va néanmoins changer de bord politique à la fin des années ’80 pour rejoindre le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Blaise Compaoré.
En ’91, il devient ministère chargé de la Coordination de l’action gouvernementale. Trois ans plus tard, il enfile le costume de Premier ministre. Entre 2002 et 2012, Kaboré se retrouve à la tête de l’Assemblée nationale.
L’Article 37, cheval de bataille
Mais les relations entre le président burkinabé et celui que l’on désigne comme son dauphin vont être de plus en plus tendues. Rock Kaboré va tout d’abord se retirer des cadres du parti tout en restant militant.
Ensuite, en janvier 2014, il annonce quitter le parti car il s’oppose à la modification de l’Article 37 de la Constitution. Il est bientôt suivi par une septantaine de membres du CDP.
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