NotreAfrik – Burkina Faso – Vers une transition « dans un cadre constitutionnel »?

Burkina Faso – Vers une transition « dans un cadre constitutionnel »?

Nov 04, 2014 ACTUALITE, POLITIQUE 0

Le lieutenant-colonel Isaac Yacouba Zida, désigné par l’armée burkinabè comme chef de la transition, a promis lundi une transition « dans un cadre constitutionnel » dans le « plus bref délai » lors d’une rencontre avec des diplomates.

Selon M. Zida, le pouvoir exécutif sera conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel, précisant que cet organe de transition sera dirigé par une « personnalité consensuelle » désignée par tous les acteurs de la vie nationale.

Depuis 1966, date à laquelle le premier président burkinabè Maurice Yaméogo a été renversé par une insurrection populaire, le Burkina Faso n’a jamais connu une transition démocratique et civile.

Dès la prise du pouvoir après la chute du pouvoir de Blaise Compaoré, l’armée s’est emparée de la gestion du pays. L’ opposition politique et la société civile ont qualifié cette situation de « confiscation » de la victoire du peuple, amenant la communauté internationale à menacer le pays de sanctions à défaut d’une transition civile.

Le lieutenant-colonel a indiqué que l’armée n’est pas là pour » usurper » le pouvoir, sans pour autant donner de précision sur le calendrier de la mise en place de l’organe transitoire. « Nous voulons aller très vite (..) nous souhaitons le plus bref possible »,a-t-il ajouté.

Le dimanche 2 novembre, M. Zida avait déjà eu une rencontre similaire avec l’opposition politique.

Une conférence de presse est convoquée dans la soirée du lundi 3 novembre au siège du chef de file de l’opposition pour plus d’ informations.

Réouverture de la frontière avec le Ghana

Le Burkina Faso, qui connaît actuellement une crise politique, a rouvert lundi ses frontières au Ghana, après deux jours de fermeture, ont signalé les médias ghanéens.

A Tema, ville portuaire ghanéenne située à 38 km à l’est d’Accra, des centaines de chauffeurs de camions devant transporter lerus marchandises au Burkina Faso, au Mali et au Niger avaient refusé de partir, disant qu’ils craignaient des pillages sur le territoire burkinabé. Certains estiment qu’il faut attendre quelques semaines.

A la frontière de Paga, le Ghana Revenue Authority (GRA) a des difficultés pour dégager d’énormes masses de véhicules causées par la fermeture de la frontière.