Jan 05, 2018 ACTUALITE, Afrique de l'ouest, SOCIETE 0
Interpellé vendredi dernier par la gendarmerie, Auguste Denise Barry, ancien ministre en charge de la sécurité sous la Transition en 2015 et colonel en situation de disponibilité vis-à-vis de l’armée burkinabé, a été mis à la disposition de la justice militaire et écroué dans la soirée du mercredi 3 janvier à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) à Ouagadougou où il a été inculpé ce vendredi 5 janvier
A travers un communiqué rendu public ce vendredi 5 janvier, le parquet militaire a annoncé que l’ouverture d’une « information judiciaire a été requise contre lui Auguste Denise Barry) et tous autres des chefs de complot et d’incitation à la Commission d’acte contraire à la discipline et au devoir sur le fondement des articles 109 du code pénal et 207 du code de Justice Militaire le même jour auprès d’un juge d’instruction militaire.»
Le même communiqué fait état de ce qu’une « importante somme d’argent a été saisie et mise sous-main de justice », et que « les investigations suivent leur cours ».
A noter que l’article 109 du Code pénal énonce qu’ « il y a complot dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée entre deux ou plusieurs personnes en vue, de changer par la violence le régime légal, d’exciter les populations à s’armer contre l’autorité légale de l’Etat ou à s’armer les unes contre les autres ; de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ; d’organiser le massacre et la dévastation. La peine applicable est l’emprisonnement de cinq à dix ans ».
Quant à l’article 207 du Code de justice militaire, il précise qu’« est puni, en temps de paix, d’un emprisonnement de 6 mois à 2 ans, tout militaire, ou tout individu embarqué qui, par quelque moyen que ce soit, incite un ou plusieurs militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline ». Le même code cite la révolte, la rébellion et le refus d’obéissance parmi les infractions contre la discipline.
Signalons que le colonel Auguste Denise Barry dirigeait jusqu’alors un Centre d’études stratégique en défense et sécurité (CESDS) sous les auspices duquel il a organisé en septembre dernier, un forum international (que le gouvernement a boudé) sur la sécurité. Il aurait ensuite fait produire par une cinquantaine d’experts, un document d’analyse le terrorisme sous les prismes sociologique, anthropologique et historique, dressant un sombre tableau marqué par la montée des attaques contre les forces armées dans le Nord du Burkina. Ce rapport, semble-t-il, dénonce le sous-équipement et le manque criard d’effectifs des forces armées qu’il attribue à la fois au régime de l’ex-président, Blaise Compaoré, à la Transition politique conduite par Michel Kafando et au pouvoir actuel.
Il est encore le seul à avoir été interpellé puis écroué dans le cadre de cette affaire de tentative de déstabilisation du Burkina Faso. Le siège de son centre qu’est le CESDS aurait également été perquisitionné.
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