Déc 23, 2014 ACTUALITE, SOCIETE 0
Environ 300 personnes ont déposé des balais sur la tombe de Thomas Sankara ce dimanche 21 décembre pour le 65e anniversaire de sa naissance, un geste visant à demander « justice » pour l’ex-président du Burkina Faso, tué lors du putsch de 1987.
« Le balai a une symbolique pour certaines ethnies. C’est demander à celui qui est mort de désigner les auteurs de sa mort. C’est un appel à la réouverture du dossier Sankara », a expliqué le rappeur Smockey, fondateur du « Balai citoyen », un mouvement de la société civil très actif dans le mouvement populaire qui a fait tomber Blaise Compaoré.
Pour le rappeur burkinabè, la chute de M. Compaoré est une « première étape de la victoire ». Place maintenant à la justice et à la revalorisation de l’image de Thomas Sankara, explique-t-il.
Derrière lui, des balais étaient déposés sur la tombe de Sankara ainsi que sur celles des douze hommes tombés avec lui lors du coup d’État du 15 octobre 1987. L’assemblée réunie dimanche autour de sa tombe, qui comptait des hommes politiques mais surtout des militants du « Balai citoyen », a appelé les autorités à passer « des paroles aux actes ». Le président de la transition, Michel Kafando, a promis des investigations pour identifier sa dépouille, une demande de longue date de la famille Sankara. Des doutes existent sur le fait que le corps enterré soit bien le sien. Le dossier Sankara « sera entièrement rouvert et la justice sera rendue », a aussi affirmé M. Kafando.
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