Avr 18, 2016 ACTUALITE, MONDE 0
La présidente Dilma Rousseff est accusée d’avoir truqué les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits et de la récession économique en 2014, année de sa réélection. Ce qu’elle a toujours nié, tout en dénonçant une tentative de «coup d’Etat» institutionnel.
Du côté de la Représentation nationale, les députés brésiliens ont voté le dimanche 17 avril 2016, l’ouverture d’un processus visant à la destituer. Un vote qui a duré plusieurs heures, et finalement largement majoritaire. 367 voix pour, 137 contre. Ce sont donc plus des deux tiers des députés qui ont approuvé la procédure de destitution de la présidente du Brésil Dilma Rousseff. Ce qui constitue un véritable triomphe pour l’opposition, déterminée à faire tomber la gauche au pouvoir depuis 13 ans et qui se mobilise déjà pour la bataille décisive au Sénat.
Quant aux élus favorables au pouvoir en place, notamment la direction du Parti des Travailleurs (PT) de Dilma Rousseff a émis un communiqué très dur, évoquant la « conspiration des vieilles oligarchies ».
La présidente brésilienne doit maintenant attendre la décision du Sénat, avant une éventuelle suspension de ses fonctions. En effet, le Sénat va, à son tour, examiner à partir de ce lundi 18 avril 2016, la procédure de destitution de Dilma Rousseff approuvée par les députés.
Les 81 sénateurs devront voter à la majorité simple la mise en accusation de la présidente, après réception formelle de la demande du Congrès des députés et la création d’une commission extraordinaire.
Les analystes jugent improbable que le Sénat s’oppose à l’ouverture d’un procès après le vote favorable des deux tiers des députés.
Si les sénateurs votent contre, la procédure serait enterrée ipso facto. Mais s’ils votent pour, Mme Rousseff serait écartée automatiquement du pouvoir pendant un maximum de 180 jours, en attendant le vote définitif des sénateurs sur sa destitution.
Le vice-président Michel Temer assumerait alors dans l’intervalle, la présidence et aurait toute latitude pour former un gouvernement de transition et proposer une nouvelle orientation politique au Parlement.
L’étape finale du procès se déroulerait en séance plénière du Sénat, sous la direction du président du Tribunal suprême fédéral. Les sénateurs feraient office de juges.
A l’issue du procès, les deux tiers des votes des sénateurs seraient requis pour destituer définitivement la présidente.
En cas de destitution, le vice-président dirigerait le pays jusqu’aux futures élections présidentielle et législatives prévues pour 2018.
Dans le cas contraire, Mme Rousseff réintègrerait immédiatement ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat.
Signalons que l’ouverture du processus de destitution de Dilma Rousseff annonce, à tout le moins, une période de profonde incertitude politique et sociale pour le Brésil, déjà au cœur d’une grave récession économique.
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