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Assassinat d’Hervé Gourdel – L’Algérie poursuit 15 suspects en justice
La justice algérienne a lancé des poursuites judiciaires contre quinze suspects, qui sont actuellement en fuite, dans le cadre de l’enlèvement et l’assassinat de l’otage français Hervé Gourdel. Des mandats d’arrêts ont été lancés. Parmi eux, se trouve Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, le chef de Jund al-Khalifa (« soldats du califat »), le groupe qui a revendiqué l’assassinat du guide de haute-montagne.
Ces quinze personnes sont poursuivies pour « création d’un groupe armé terroriste », « prise d’otage » et « assassinat avec préméditation », rapporte RFI. Abdelmalek Gouri, 37 ans est le leader du groupe terroriste « soldats du califat » mais aussi l’ancien conseiller du leader d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) Abdelmalek Droukdel. Les autorités algériennes soupçonnent cet homme qui a fait de la prison dans les années 90 d’être à l’origine des attentats d’Alger de 2007. Le bras droit d’Abdelmalek Gouri, Abdallah Abou Meriem, est également suspecté. De même qu’Abou Abdallah Othman el-Assimi, et Abou Hayane, deux anciens membres d’Aqmi, identifiés grâce à la vidéo diffusée mardi.
Le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, avait annoncé mardi que des suspects avaient été identifiés. Tous sont de nationalité algérienne, et la plupart d’entre eux ont fait partie de groupes terroristes dans les années 1990. Une nouvelle vidéo avait été mise en ligne sur le site You Tube, mardi en fin d’après-midi.
La vidéo non datée d’une durée d’environ quatre minutes possède une mise en scène proche de celle de l’Etat islamique dans ses propres vidéos. On y voit la Terre en images animées avant que la caméra ne zoome sur la carte de l’Afrique, et l’Algérie ensuite. Sur la forme géographique du pays, apparaissent un Coran, une kalachnikov, un drapeau des jihadistes de l’Etat islamique, avec des chants en fond sonore, rapporte RFI.
Une trentaine d’hommes, membres présumés des « Soldats du califat », y sont quasi tous armés avec des AK47 ainsi que des armes plus lourdes, dont un lance-roquette. Accroupis ou debout, ils ont le visage découvert. On y reconnaît plusieurs personnes, anciens membres d’Aqmi, du GIA (Groupe islamique armé) ou du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat).
C’est le juge d’un tribunal d’Alger spécialisé dans les affaires de terrorisme et du crime organisé qui se charge de l’enquête. L’enquête se poursuit. L’armée reste déployée dans les montagnes du Djurdjura à la recherche du corps d’Hervé Gourdel.
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