Un ancien haut fonctionnaire algérien reconnaît que le bourrage des urnes en faveur du candidat du système fait partie du déroulement des scrutins. Une fraude électorale à laquelle il reconnaît avoir participée et contribuée et ce, à quelques jours des élections présidentielles pour lesquelles Abdelaziz Bouteflika brigue un quatrième mandat.
C’est en direct à la télévision privée, Echorouk TV, que l’ancien wali d’Oran, Bachir Frik a fait ces révélations, assurant qu’il a été habitué par les autorités sécuritaires et militaires durant toute sa carrière à favoriser le « candidat du système », rapporte le Courrier International. En 1995, il dit avoir tout fait pour que, en pleine guerre civile, ce soit le général Liamine Zeroual qui remportent ces élections. Il présidait alors une commission composée de représentants des services du renseignement (DRS) du chef de la région militaire et de la gendarmerie nationale. Il dotait le candidat du système des permanences électorales, de comités de soutien, de toute la logistique et des permanences électorales, comme le faisaient tous les autres walis.
C’est ainsi que Bachir Frik lève le voile sur la complicité de tous les appareils de l’Etat algérien à la fraude électorale. Une fraude établie par le bourrage des urnes et le détournement des voix des électeurs algériens. Quatre ans plus tard, Bachir Frik reçoit à nouveau l’ordre de truquer l’élection. Le candidat du système cette année-là? Abdelaziz Bouteflika. Celui qui lui donne cet ordre n’est autre qu’Ali Benflis, le challenger du président octogénaire qui prône aujourd’hui le changement et la transparence. L’homme était alors le chef de cabinet et directeur de campagne du président malade.
Toutes ces révélations révèlent, au fond, ce que tous les Algériens savaient depuis longtemps. Le hic, c’est que ces vérités sont dites sur un ton méprisant et humiliant pour les Algériens et leur pays. « On nous explique enfin que notre parole n’a aucune valeur. Que nos voix sont de simples jouets entre les mains d’un régime obsédé par sa survie. Notre existence est à peine protocolaire dans ce pays où tout se décide d’en haut et à travers des commissions secrètes où personne n’a le droit de discuter les orientations données par le DRS et les autorités militaires », réagit Abdou Semmar, le journaliste d’Algérie Focus.
« Ces révélations accablantes interviennent au moment où le régime algérien nous promet des concessions, de la transparence et un avenir différent de ce passé troublant et lugubre. Comment peut-on encore nous raconter des mensonges et mépriser à ce point notre intelligence? Comment peut-on encore nous demander de croire à la sincérité de ce régime alors qu’il a fallu attendre 2014 pour que l’on nous dise publiquement que toutes les précédentes élections présidentielles ont été « jouées d’avance »? Et pourquoi en 2014, les mêmes pratiques ne seraient-elles pas reconduites? Un voleur restera un voleur. Un menteur demeurera un menteur. Un tricheur, même s’il fait son mea culpa, ne pourra jamais être digne de confiance », ajoute ce journaliste.
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