NotreAfrik – Algérie – Amnesty pointe du doigt la répression croissante

Algérie – Amnesty pointe du doigt la répression croissante

Avr 15, 2014 POLITIQUE 0

A trois jours du scrutin président algérien, Amnesty International fait part sur son site de ses préoccupations face aux « restrictions croissantes à la liberté d’expression ».

Amnesty International pointe du doigt différents points qui posent problème à l’approche du scrutin présidentiel. « Les efforts visant à réduire les opposants au silence et à étouffer les troubles sociaux » peut-on lire mais aussi « les lacunes juridiques qui font le lit de la torture et d’autres formes de mauvais traitements, et qui empêchent de protéger efficacement les femmes contre les violences liées au genre, ainsi que l’impunité qui prévaut pour les violations passées. »

Nicola Duckworth, directrice générale chargée des recherches à Amnesty International, déclare « La stratégie des autorités algériennes a été d’étouffer dans l’œuf toute tentative visant à les défier ou à remettre leur bilan en question. Étant donné l’imminence de l’élection présidentielle, elles intensifient actuellement la répression et montrent qu’elles ne tolèreront aucune critique publique, à quelque niveau que ce soit »

Si l’état d’urgence a été levé en 2011, les libertés accordées aux médias d’oppositions sont en bernes au moment d’achever cette campagne électorale selon l’ONG. L’exemple d’Al Atlas TV, une chaîne de télévision privée qui avait critiqué les autorités dans ses émissions, est donné. Au mois de mars, les forces de sécurité y avaient fait une descente.

Nicola Duckworth conclut: « En dépit de nombreuses promesses de réforme, les failles béantes que présente le bilan de l’Algérie en matière de droits humains persistent, même dans les domaines que les autorités affirment avec fierté avoir améliorés. Les discriminations et violences faites aux femmes restent monnaie courante ».

C’est le jeudi 17 avril que se tiendra l’élection présidentielle en Algérie, l’actuel président, Abdelaziz Bouteflika, y briguera un quatrième mandat. Sa candidature a été fortement critiquée en raison notamment de la santé déclinante de l’actuel président algérien.