La politique étrangère de la France en 2013 a été marquée par ses actions militaires en Afrique, où l’armée française a été déployée sur deux théâtres de conflits, au Mali en janvier puis, plus récemment, en Centrafrique début décembre. Cet interventionnisme semble confirmer l’ancienne puissance coloniale dans son rôle historique de « gendarme de l’Afrique », malgré les dénégations du gouvernement socialiste au pouvoir.
« Le temps de ce qu’on appelait autrefois « la Françafrique » est révolu », avait pourtant annoncé le président François Hollande, décrétant la fin des réseaux d’influence opaques ayant gouverné les relations franco-africaines durant des décennies, dans un discours prononcé à Dakar, au Sénégal, en octobre 2012. Conformément à la doctrine de dialogue et de partenariat, prônée par le dirigeant français, chacune des opérations menées par les forces françaises en terres africaines a impliqué au préalable des consultations poussées avec l’Union africaine. De même, M. Hollande s’est attaché à obtenir l’aval du Conseil de sécurité des Nations unies avant le lancement de l’opération malienne baptisée « Serval », le 11 janvier 2013, parvenant à faire voter mi-décembre la résolution 2085 autorisant le déploiement d’une force internationale au Mali.
Selon un sondage de l’institut Ifop paru début février, 73% des Français avaient exprimé leur approbation à l’opération Serval. Un chiffre intéressant puisque le gouvernement du président François Hollande, à l’exception notable du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, n’a cessé d’être malmené dans les enquêtes d’opinion depuis son élection au pouvoir en mai dernier.
Toutefois, l’opération Sangaris entamée en Centrafrique ne bénéficie pas du même état de grâce, puisque, selon un sondage OpinionWay publié dimanche dernier, 64% des Français se sont dits défavorables à cette nouvelle intervention française sur le sol africain. Les députés français ont, quant à eux, exprimé leur soutien majoritaire à l’opération initiée en République centrafricaine (RCA) afin d’éviter qu’une situation chaotique ne dégénère en conflit civil, voire en génocide.
L’opposition de droite a très largement apporté son soutien à la mission militaire dépêchée en RCA, notamment durant le débat parlementaire sans vote organisé mardi dernier à l’Assemblée nationale (chambre basse du Parlement français), tout en regrettant « l’isolement » de la France dans sa démarche.
On peut s’interroger sur les raisons qui poussent la France à faire cavalier seul dans ces deux conflits africains. L’armée française jouit en particulier d’un avantage lié à ses liens coloniaux historiques avec une grande partie du continent, notamment la Centrafrique et le Mali. Aussi, elle dispose de plusieurs bases militaires – au Tchad, en Côte d’Ivoire, en RCA ou encore au Gabon – ce qui facilite grandement le déploiement de contingents français dans les zones de conflits avoisinantes. Selon certains experts, l’Afrique continue de fournir à la France une certaine assise sur le plan diplomatique, stratégique et militaire, offrant à cette puissance moyenne davantage de poids et de crédibilité par rapport aux « Grands » de ce monde. La France, ancienne puissance coloniale, est de plus en plus marginalisée en Afrique face à la concurrence des Etat-Unis, qui ont montré un plus grand intérêt sur le continent noir, ainsi que de la Chine, de l’Inde et du Brésil. La part de marché de la France en Afrique subsaharienne a diminué depuis quelques années.
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